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Assister à un concert d'IQ constitue toujours une expérience privilégiée, et ce pour plusieurs raisons. 

D'une part, le groupe propose, depuis ses débuts, une musique viscéralement destinée à prendre toute sa dimension sur scène. 

D'autre part, Mike Holmes et ses acolytes offrent systématiquement à leur public des performances d'une qualité technique et émotionnelle exceptionnelle, faisant de chaque concert d'IQ un événement mémorable qui va bien au-delà de la simple reproduction de leurs albums studios.

Il etait donc hors de question pour moi de manquer cette opportunité d'assister à la prestation d'IQ, organisée par mon ami Marcus de Progressive Circus à Göteborg, une ville qui accueille le groupe pour la toute première fois de sa longue et prolifique carrière.

19:45: C'est sous les acclamations fournies des deux cents personnes présentes ce soir que le groupe fait son entrée sur la scène de la Surr Arena, tandis que l'intro de Frequency résonne dans la salle. Les trois écrans placés derrière les musiciens projettent des illustrations de l'album, inondant la scène et les premiers rangs d'une lumière bleutée.

Au vu des sourires qui illuminent leurs visages, les musiciens semblent heureux de l'accueil qu'ils reçoivent. C'est, comme d'habitude, Peter Nicholls qui assure l'essentiel de l'interaction avec le public, présentant les titres et partageant quelques plaisanteries avec un public ravi, tandis que ses compagnons, plus discrets, demeurent dans leurs espaces respectifs : Mike Holmes à gauche et Tim Esau à droite de la scène.

La soirée continue avec Sacred Sound avant de proposer No Dominion, premier extrait de Dominion, le nouvel album du groupe dont la sortie est prévue le 28 mars. Disponible en single depuis quelques jours, ce morceau semble, à entendre la réaction du public, faire déjà figure de classique. 

Et de classiques, cette soirée n'en manque pas. La setlist est construite autour de titres emblématiques de la discographie d'IQ. On redécouvre avec plaisir les fabuleux Subterranea, Rise, Guiding Light, The Road of Bones, Shallow Bay et bien d'autres. Le groupe nous offre même un retour en arrière de plusieurs décennies avec le titre The Wake, presque immédiatement suivi par un bond dans le futur avec les près de treize minutes de Far From Here, le deuxième titre extrait de leur album à venir que Peter tente d'annoncer en suédois, déclenchant les rires et les acclamations du public.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, la soirée se termine sur The Darkest Hour et Ten Million Demons avant que les musiciens ne saluent une dernière fois l'audience et quittent la scène.

IQ nous a, une fois de plus, régalés avec ce spectacle que beaucoup de spectateurs ont qualifié de "meilleur concert auquel ils aient assisté". Les musiciens étaient ce soir au sommet de leur forme. Mike nous a, comme à l'accoutumée, ravis avec son jeu alternant riffs puissants et solos aériens. Cookie, avec sa frappe inventive assistée de la basse discrète mais décisive de Tim, a construit une base rythmique solide. Le tout aussi discret mais non moins essentiel Neil a habillé les morceaux de ses nappes de claviers. Peter, plus en voix que jamais, a quant à lui délivré une prestation impeccable, apportant, en plus de l'aspect théâtral, les différentes émotions que véhicule la musique du combo depuis plus de quarante ans.

Un nouveau sans-faute pour IQ qui s'impose une fois de plus comme l'un des meilleurs groupes live et un des meilleurs groupes de progressif en activité . 

Tag(s) : #Live Report
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